Ici ou là, traces d'Écoche autrefois

Il existe encore des traces des gens d'autrefois, d'abord au cimetière bien sûr mais aussi à travers tout le territoire de la commune

Linteau de porte dans une construction de 1921 ; donc récupération dans une plus ancienne maison sans doute en torchis ou pisé. La croix était un signe de protection placé à l'entrée ; I A = sans doute les initiales du propriétaire de la maison... neuve en 1780 soit avant la Révolution. Probablement I pour Joseph et A pour Auclerc. Joseph Auclerc s'est marié en 1776 avec Jeanne Marie Troncy ; la maison devait être située au hameau "chez Forest" et démolie au moment de la construction de la route de la Bûche (actuelle RD 87). Dans son acte de décès (avril 1818), il est dit menuisier, ce qui pourrait correspondre à la bonne facture de ce linteau ; son fils sait signer et il devait être capable de lire la date.

Cette poutre de linteau est posée sur deux jambages par assemblage tenons-mortaises. Porte peu large et moyennement haute ; sa conservation a été assurée par l'abri de la toiture.

(dans une propriété privée)


Détail de la chaire de l'église Saint Bonnet ; sculptures de Troncy


Au bourg

Édicules

Font-ils aussi partie du "petit patrimoine" ces édicules extérieurs souvent situés au bout du jardin et qu'on appelait "chalets de nécessité" ou "petits coins" ou encore "seuls endroits où le roi va à pied" ? Il en reste si peu depuis que le confort a permis d'avoir l'eau courante et donc les...chasses d'eau. Certains écolos voudraient les voir revenir sous le nom de toilettes sèches mais sans doute cachées à l'intérieur.

Celui-ci mérite vraiment l'appellation de chalet. C'est un petit coin visible sur ...le bon coin en septembre 2018. Dernière vision sans doute avant que le futur acquéreur ne fasse table rase!

Celui-là a été photographié à l'automne 2017 près de la Baise.

Seul, dans le coin d'un potager qui n'est plus, celui-ci paraît souffrir de son abandon (27septembre 2018)


 

A Cijuin, l'herbe est verte depuis que ce "petit coin" n'est plus utilisé, pourtant resté fidèle au poste (photo de mai 2021 )

En outre, d'ici, on pouvait entendre sonner l'angélus ou  les heures qui s'égrenaient ou entendre carillonner pour les grandes occasions mais aussi ouir le tocsin, jadis aux moments tragiques ; et parfois c'était  le glas qui indiquait le décès d'un paroissien.


Ci-contre : un "fagotier". Petit bâtiment situé à la Quichère visible du chemin. L'étage ouvert permettait de stocker pour les faire sécher les fagots fabriqués l'hiver (composés de branches dites "gades") ; ces fagots servaient à allumer les feux dans les poêles, les chaudières ou à chauffer les fours à pain : très secs ils faisaient un feu d'enfer faisant monter très vite et très haut la température du four.

Au rez-de-chaussée, deux pièces : à droite un fournil avec une chaudière à faire cuire les patates  ; à gauche-non visible ici- la petite porcherie, dite écurie à cochons.

En avant un puits muni actuellement d'une porte-grille ; puis une sorte de barbecue rajouté(e) sans doute récemment.

 

Toujours à la quichère, le long du chemin, ci-dessous (photographie en février 2021)

Autre "fagotier" au village Fonteret.

A noter : l'utilisation de pierres de taille calcaires ; en-dessous porte ouverte : sans doute l'ancienne petite porcherie, dénommée alors "écurie à cochons"

 

 

Dans une vigne appartenant à une famille un peu plus aisée, une cabane de vigne a existé ; elle est encore là, en dessous de la madone. Photographie de 2017 ; en 2018 le bois à l'arrière a été abattu.