Le cimetière d'Écoche a été établi à son emplacement actuel dans la deuxième parie du 19ème siècle. Auparavant, il se trouvait autour de l'église. Beaucoup de tombes ou de caveaux sont récents, ayant remplacé les anciennes sépultures. Il en reste toutefois encore quelques-unes qui ont le mérite de rappeler l'époque où les monuments funéraires étaient plus modestes ; de rappeler aussi l'existence de personnes d'autrefois, et ainsi de constituer une sorte de petit patrimoine. Si le cimetière d'Écoche n'a ni l'ancienneté ni l'aura du cimetière du père Lachaize, il peut être agréable d'y faire un tour.

Et d'abord en entrant cette petite sculpture qui surmonte le pilier du portail ; chargée de symboles "gothiques" et surmontant un entrelacs en entaille.

 

 

 

 

 

Puis quelques exemples de la simplicité avec ces coeurs dont certains tombés à terre (photos de mars 2018)



La plaque de marbre ci-dessous située le long du mur nord contient le nom de Jean Chetail, né en 1766 donc sous le règne de Louis XV ! Mort en 1838 il fut d'abord enterré dans l'ancien cimetière puis ses restes furent ré-ensevelis ici.

Puis y fut aussi inhumé Félix Chetail qui fut maire d'Écoche de 1876 à 1878

Cette tombe a un certain intérêt , outre sa beauté chaude qui tranche avec les monuments trop souvent froids des granits sombres. Émélanie POULETTE est une des dernières Écochoises nées avec le patronyme Poulette. Cette famille est arrivée du Brionnais au XVIIIème siècle pour faire tourner le moulin du But. Jean Poulette descendait d'une lignée de meuniers de Ligny dans la seigneurie des Vichy, ceux-là mêmes qui possédaient le moulin du But avant la Révolution. Puis les descendants Poulette se diversifièrent : meuniers, maréchal-ferrant, cordonniers, etc. et même une institutrice, Jeanne recensée en 1846. La famille fut bien intégrée à la commune d'Écoche. Plusieurs enfants d'Émélanie épousèrent des jeunes d'Écoche. Sa mère descendait des familles qui comptaient avant la Révolution (les Guyot, les Lebreton, la nièce du curé Carré, etc.)


Troncy : l'ébéniste qui sculpta les belles boiseries de l'église dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Tombe située immédiatement à droite de l'entrée du cimetière d'Écoche.

 

Nicolas Troncy est né à Écoche en 1803. Son père originaire de Saint Germain la Montagne, François avait épousé en 1801 une veuve d'Écoche, fille du charpentier Laco(s)te.

Nicolas Troncy épousa en 1833 Benoîte Marie Aubonnet originaire de Cours (et, peut-être institutrice à Écoche) et ils eurent 7 enfants : 6 filles, dont l'une se fit religieuse et un seul garçon né en 1846 Joachim ; ce dernier fut prêtre, d'abord vicaire à Saint-Just de Lyon puis curé d'Arnas dans le Beaujolais puis de Brindas à partir de 1895 ; il mourut en 1917 et est enterré aussi ici.

Quand Nicolas Troncy mourut à 73 ans il n'avait pas encore complètement achevé son grand oeuvre : c'est la menuisier écochois Poizat qui l'acheva.

Célina fut la seule fille à se marier, précisément avec un Écochois, Jules Larue, lui-même menuisier-charpentier.


Au cimetière aussi le nom de quelqu'un qui naquit au XVIIIème siècle (1795 : il avait en fait 93 ans à sa mort). Il vivait à la Quichère


Le "carré" des anciens curés, au centre du cimetière



La guerre de 14-18 visible sur cette pierre familiale

Vu, le 16 mars 2021... Un couple de paysans-tisseurs du Cret-Loup mariés à Écoche en 1890, morts après 1936 sans descendance.



Et on peut aussi y voir passer le temps...présent

En 2013

En 2015 après nettoyage

 

En 2021 après une tempête et avant réparation et remise en place prévue par la municipalité courant avril-mai 2022

 



François Glatard, maire et conseiller Général